Créée en 2002, Voilemed à pour but de faire découvrir la voile à un large public à bord d’un maxi catamaran de course au large.
Palmarès du bateau et de son skipper
-1er en classe 2 aux 1000 miles de Deauville 1984 et 1985
-1er à la Baule/Brest en 1984
-1er de Ste Croix/Fort de France en 1985
-1er en classe 2 du Grand-Prix de Brest en 1985
-1er en classe 2 de la transat de la Route de la découverte en 1984
-2ème en classe 2 de la Route de l’Europe en 1987
Le skipper
Alain Petit-Etienne est un passionné de mer et de bateaux. Il navigue dès l’âge de 8 ans à Saint-Malo.
Dans les années 70 il crée son école de voile à Deauville et participe à des courses aux large à bord d’un monocoque de 18 m Launet Entreprise.
Il a participé à de nombreuses course transatlantiques, en solitaire et en équipage, à bord de région de picardie. Il a mené pendant plusieurs années le championnat des 60 pieds OPEN. Il fut détenteur du record du mile lancé avec un run à 26 noeuds de moyenne (pointe à 32 noeuds) et du record de la traversée de la Manche en 2h30.
En 1982, à l ‘arrivée d’une course à la Nouvelle Orléans, il rencontre Gino Morrelli et c’est le début de la construction du catamaran «région de Picardie».
En 1990 Alain Petit-Etienne quitte le monde de la course, pour s’installer en Martinique avec son catamaran.
De retour en Europe c’est à Port-Camargue que le skipper et son bateau trouveront un port d’attache.
En 2005 «Région de Picardie» rejoint l’association des Golden Oldies qui s’emploie à promouvoir la reconnaissance du patrimoine architectural, sportif ou historique d’anciens multicoques.
« Région de Picardie », un amour de trente ans
Après avoir participé aux plus grandes courses, le catamaran « Région de Picardie » promène aujourd’hui les touristes sur la grande bleue, avec toujours le même skipper à la barre. Un cas unique dans le monde de la voile.
In – sé – pa – rables !Cela va bientôt faire trente ans que le maxi-catamaran de course « Région de Picardie » et son skipper Alain Petit- Etienne ne se sont pas quittés. Trente ans de mer et de passion. Trente ans que le Beauvaisien à la tignasse blonde tient la barre de ce bateau de légende construit dans l’Oise. Une Formule 1 des mers qui en son temps fut l’une des plus rapides des océans.
Fils d’un dentiste beauvaisien, Alain Petit-Etienne a fait toutes ses études au lycée Félix-Faure. Il aurait pu devenir prof de philo si sa grand-mère paternelle n’avait pas été bretonne. «A chacune des vacances, on partait à Saint- Malo, où ma grand-mère avait une maison, se souvient Alain Petit-Etienne. J’avais une dizaine d’années quand mon grand-père m’a fabriqué mon premier bateau. »
Il se rappelle de ses premiers bords sur l’estuaire de la Rance dans les remous de l’usine marémotrice. Déjà aventurier, le gamin ! Son destin était tracé, la mer l’attendait. Mais il fallut la rencontre vingt ans plus tard avec un jeune Californien de 22 ans pour que « Région de Picardie » voie le jour. « J’avais une trentaine d’années. On venait de faire la course LaRochelle-LaNouvelle- Orléans avec un monocoque en acier. Il y avait Tabarly, Malinowskiâ?¦ Lors de la remise des prix, j’ai discuté avec Gino Morelli, un architecte californien qui fabriquait des petits catamarans en carbone. Son rêve était de réaliser un maxi-cata de course entièrement carbone. Ã?a n’existait pas. Les autres bateaux comme Jet Services ou Charente-Maritime étaient en polyester. » Six mois plus tard (en 1982), Gino Morelli débarque à Beauvais et s’installe dans un atelier de Launet Entreprise à Crillon. «Région de Picardie» prend forme. «On bossait le week-end, la nuit. Mon frère Eric, qui est ébéniste, a fait les formes en bois qui allaient servir à fabriquer les flotteurs. Le carbone était un matériau stratégique et j’allais chercher du nid-d’abeilles déclassé à l’Aérospatiale de Nantes avec le fourgon de Launet. On a mis un anà faire le bateau. »
Il ne manque plus qu’un sponsor. A l’époque, plusieurs régions se sont engagées dans la voile. La Picardie, présidée par le maire de Beauvais, Walter Amsallem, se lance à son tour. «On a fini le bateau quelques semaines avant la première course La Baule-Dakar (octobre 1983) et on l’a assemblé à LaTrinité. On a fait les premiers essais. Il y avait encore des problèmes techniques à résoudre. On est parti à l’arrache, mon frère Eric, Gino et moi. »
D’emblée, le bateau se révèle très rapide. Au quatrième jour de course, il est en tête des multicoques quand il percute une épave flottante. Ses chances de victoire s’envolent mais le coup de pub est colossal. «Région de Picardie» vient d’entrer dans la cour des grands. Il décrochera par la suite plusieurs victoires et un record de vitesse avec 32 nÅ?uds, près de 60 km/h. Après plusieurs transatlantiques et un détour d’une dizaine d’années par les Antilles, « Région de Picardie » navigue aujourd’hui sur la grande bleue. Il mouille à Port-Carmargue, non loin de Montpellier. « J’emmène des touristes à la journée *mais aussi des cadres venus se perfectionner à la gestion d’équipe, confie son skipper. C’est un business car c’est beaucoup d’entretien un bateau comme celui- là. »